
Malgré le fait que la vape ne se porte pas très bien aux USA, Asmodus continue de nous surprendre avec du matériel innovant et performant. Après le .blank que nous avons vu dernièrement, je me disais que nous serions tranquilles pendant un moment, tant ce dripper était tout simplement terrible. Que nenni, les revoilà avec un nouveau dripper qui est certes un peu exclusif en ne s’adressant pas à tout le monde, mais terriblement efficace et qui se permet même d’apporter son lot d’innovations.
Une esthétique sobre et classe

Asmodus aime bien, et ils ont raison, attirer l’attention par ce que l’on voit avant tout : la boite. C’est un peu moins vrai pour leur box, mais les drippers ont régulièrement droit à un packaging original qui se démarque des autres dans une vitrine. Nous avons déjà eu droit à des packagings sous forme de parallélépipède, de cylindre, cubique avec une ouverture originale (le Vice RDA en association avec Vapeporn), en carton, en bois, totalement transparent ou opaque, et cette fois elle de forme triangulaire.

Comme à son habitude, Asmodus n’est pas avare en pièces de rechange et accessoires, on y trouve tout le nécessaire sauf le coton : 2 clefs Allen, 2 coils tripple fused de 0,2 ohm, 3 joints de rechange, 2 vis de changes pour le plateau, un pin troué pour une utilisation avec une box squonk et un manuel exclusivement en américain. C’est tout me direz-vous ? Et bien lorsque l’on regarde le Barrage, je ne vois pas ce qu’il pourrait y avoir d’autre tant son design est minimaliste.
Le Barrage est composé de deux éléments principaux : le barrel et le plateau. Allez, on va dire qu’il y en a un autre, le drip tip 810. Quand je me rappelle d’un certain RTA sorti il y a quelques années était composé de 23 pièces…

D’un diamètre de 24 mm pour une hauteur de 23 mm, ses dimensions sont idéalement proportionnées. Il n’est pas top petit pour avoir une vapeur qui n’est jamais trop chaude, ce diamètre permettant également de le placer sur quasi toutes les box sans que cela fasse ridicule, et offre suffisamment de place pour un plateau facile d’accès que nous verrons plus loin.

Commençons par le Drip tip qui est au format 810 de type Goon (sans joint). Bah il est rond, large de 18 mm, pas très haut en ne sortant que de 7 mm et il est en delrin. Un drip tip quoi ! Par contre, si vous voulez en changer, il faudra que son remplaçant soit de même type et pour la partie s’insérant dans le barrel, sa longueur ne devra dépasser 4,9 mm.

En effet, il y a un rebord à l’intérieur du barrel qui limite cette longueur. Normalement cela ne devrait pas poser de problème, tous ceux que j’ai s’y insèrent sans problème, mais sait-on jamais.

Passons maintenant au barrel qui est la pièce la plus intéressante. Pour commencer, aucune inscription ne s’y trouve. Pas un logo, un nom ou quoi que ce soit. Cette absence de tout marquage est un bonheur pour les yeux et tout de suite, l’ensemble fait plus classe sauf sur la version rainbow qui par principe, avec ou sans logo, est la référence absolue en termes de mauvais goût.
Le deuxième élément que l’on ne remarque pas forcément tout de suite tellement c’est visible : il n’y a aucun perçage pour les arrivées d’air. Bien sûr, ce n’est pas tout à fait vrai, il faut bien quand même que l’on puisse faire respirer le coil, mais elles sont bien dissimulées dans les ailettes en haut du barrel qui servent à refroidir la vapeur. L’idée d’y placer les arrivées d’air est tout bonnement excellente et permet d’obtenir un ensemble parfaitement épuré.

Pour les voir, je n’ai trouvé d’autre moyen que de placer une lampe en dessous du barrel, la maison ne reculant devant aucune ingéniosité pour satisfaire la curiosité de ses lecteurs.

Comme vous pouvez le constater, le résultat est fort discret et je peux vous dire que cela fonctionne très bien. Peut-être même un peu trop bien, le flux est très aérien, ce qui m’oblige tout de suite à aborder un point sensible : il n’y a pas de réglage d’airflow possible. Attendez, ne partez pas…
Le Barrage est conçu pour une vape puissante et aérienne
Le réglage de l’airflow n’existant pas, il faut obligatoirement une résistance qui soit en accord avec ce débit, une puissance d’au moins 40 W sera un minimum pour obtenir une vape équilibrée. Pour ce faire, la résistance ne devra pas dépasser 0,3 ohm, 0,2 ohm étant le meilleur compromis comme l’attestent les coils qui sont livrés avec.
La Barrage est conçue pour délivrer une vape puissante et aérienne, les vapoteurs qui souhaitent avoir un dripper plus polyvalent peuvent se tourner vers un autre dripper de la gamme, le .blank que nous vous avons présenté dernièrement.

Si le Barrage délivre une vapeur non négligeable, il sait également restituer les saveurs et même fort bien. Son secret ? Un airflow qui arrive sous le coil. En effet, si les arrivées d’air sont placées en haut, deux canaux longent le barrel à l’intérieur permettant ainsi à l’air d’arriver en bas sur une partie inclinée de chaque côté qui renvoie l’air sous le coil, formant ainsi un vertex pour ressortir par la cheminée.
Outre le fait que le flux arrive sous le coil ce qui est généralement synonyme d’une vape savoureuse, ces canaux latéraux offrent également un excellent moyen d’empêcher toutes fuites et d’éliminer complètement le phénomène de condensation dû à la puissance utilisée. À moins de retourner complètement le Barrage et de squonker comme un âne, il n’y a aucune chance que l’on puisse apercevoir la moindre trace de liquide.

S’il est possible d’utiliser le Barrage en mode dripping, sa cuve de rétention étant appropriée avec une profondeur de 5,3 mm, comme tous les drippers dignes de ce nom, on peut également changer le pin par un autre qui est prévu pour le squonk. Le Barrage devient alors un dripper terriblement efficace et qui ne vous fera jamais connaître de dry hit.
L’arrivée de liquide est suffisamment large pour être empruntée par tous les liquides même avec un fort taux de VG, les deux ouvertures en haut de cette arrivée dirigent le précieux nectar de chaque côté directement sur le coton. Le trop-plein retournant tranquillement vers la bouteille, il n’y a pas à se soucier de la pression à exercer sur la bouteille pour éviter de noyer le coil.

Ainsi, une box comme la Topside de chez Dovpo qui à une tendance à envoyer pas mal de liquide et avec laquelle il faut se retenir de trop exercer de pression sur la bouteille avec certains drippers, sera une des box qui sera la plus à l’aise avec le Barrage. Même en appuyant à fond, aucun souci pour le Barrage. De plus, avec ces 10 ml de capacité et un accu de 21700, les réserves de jus et d’énergie permettent une certaine autonomie bien agréable.
Il est cependant possible, si vous trouvez que l’airflow est vraiment trop aérien pour vous, de le réduire un peu. Oubliez la solution de boucher partiellement les arrivées d’air avec un joint par exemple, j’ai essayé et il n’y à aucune différence. Le résultat est invariablement le même : c’est tout ou rien.

Par contre, avec un adaptateur de drip tip 510 sans joint (non fourni) et le drip tip qui va avec, on arrive à restreindre légèrement le flux ce qui permet de descendre un peu en puissance aux alentour des 30 ~ 35 W avec une résistance de 0,30 ~ 0,35 ohm.
Le résultat ne dénature pas trop le design, et offre une petite alternative même si cette solution n’est pas aussi précise qu’un véritable réglage d’airflow.
Un plateau parfait et rapide à mettre en œuvre

Le plateau est vraiment des plus simple. Composé de deux pôles, il suffit de concevoir ou d’utiliser un coil de 3 mm de diamètre interne, de la placer sur une tige de même diamètre, puis de caler cette dernière sur les encoches situées de part et d’autre du plateau positionnant ainsi le coil à la bonne hauteur.

Les pattes du coil se placent en les faisant glisser latéralement dans leurs emplacements, on sert le tout et il ne reste plus qu’à couper l’excédent. Le montage ne propose aucune difficulté et ne prendra pas plus de 20 secondes si vous prenez votre temps, impossible de le rater.

Pour ce qui est du cotonnage, là aussi aucun souci en vue. Avec un coil de 3 mm, la quantité de coton est parfaite et pour la longueur, pas besoin de faire dans la précision.

Le seul point à surveiller est de ne pas placer de coton sur les rampes d’arrivée d’air.

Le changement de pin est du même acabit. On démonte le pin plein qui est monté d’origine, cela permet également de retirer le pôle positif, et de faire la démarche inverse avec le pin de squonk. Comme d’habitude, ne pas trop forcer sur le serrage cela ne sert à rien.

Au moment de placer le barrel sur le plateau une fois le montage fait, il faut aligner les deux ergots situés sur le plateau avec les encoches correspondantes qui se trouvent sur le barrel. Si ces deux encoches ne sont pas alignées au montage, il suffit de tourner le barrel en appuyant un peu jusqu’à ce qu’il se place correctement. Grâce à eux, visser et deviser le Barrage de la box est nettement plus aisé.
Pas grand-chose d’autre à dire sur ce plateau, si ce n’est que les joints qui équipe le Barrage sont comme toujours chez Asmodus, d’une précision parfaite. Le barrel se retire facilement, ils sont suffisamment ajustés et agrippant pour soulever la box par le barrel, l’étanchéité ne présente aucune faille.
En résumé
Une fois de plus, Asmodus arrive encore à nous surprendre avec un simple dripper monocoil. Bien qu’il soit exclusif dans la vape qu’il produise ce qui le restreint comme choix pour un certain nombre de vapoteurs, ceux qui apprécient justement ce style de vape, aérienne, puissante, généreuse en vapeur tout en ayant un excellent rendu des saveurs, ultra simple à monter et parfaitement étanche, seront comblés. Il n’y a pas si longtemps, un vapoteur me demandait s’il était encore possible d’être innovant dans le monde des drippers. La réponse est toute trouvée avec le Barrage.

Disponible en noir, acier et or, retrouver le barrage RDA sur notre site pour un prix inversement proportionnel à la qualité de vape qu’il procure.