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Cigarette électronique danger : quels effets sur la santé ?

Si la communauté scientifique manque de recul pour mesurer les effets exacts de la cigarette électronique, ou e-cigarette, sur la santé, un consensus semble d’ores et déjà établi. Elle est considérablement moins nocive que la cigarette traditionnelle, et s’avère le substitut nicotinique le plus efficace pour arrêter de fumer de façon durable.

Cela étant, que savons-nous des effets de la cigarette électronique sur la santé ?

La cigarette électronique, une aide déterminante dans l’arrêt du tabac

Grâce à une concentration en nicotine plus élevée que dans les autres dispositifs d’aide à l’arrêt du tabac (gommes, patchs, etc.), l’e-cigarette a déjà aidé 500 000 personnes à abandonner totalement la cigarette industrielle, selon une étude menée en 2019 par Santé Publique France.

Mais l’efficacité du vapotage tient aussi au plaisir qu’il procure. La vapeur de cigarette électronique, la sensation de “hit” procurée par le dispositif, la grande variété d’arômes de liquides de recharge pour e-cigarette… Autant d’arguments en faveur de la vape pour les fumeurs à la recherche d’une solution durable pour vivre sans tabac.

La cigarette électronique, 95 % moins nocive que la cigarette traditionnelle

C’est un fait qui échappe malheureusement à plus de la moitié des fumeurs actuels : vapoter s’avère considérablement moins dangereux pour la santé que fumer du tabac.

En 2018, Public Health England a publié la mise à jour de son rapport d’expertise indépendante sur les conséquences sanitaires de la cigarette électronique. Tout en établissant les bénéfices réels de l’e-cigarette pour la lutte contre le tabagisme, elle établit que cette dernière serait 95 % moins nocive que la cigarette traditionnelle.

Le phénomène de combustion sur le banc des accusés

Rappelons les dangers avérés des produits du tabac : la cigarette industrielle est la 1ère cause de cancer évitable dans les pays industrialisés. Elle occasionne maladies cardiovasculaires et respiratoires, et provoque la mort de 73 000 personnes par an en France selon l’ANPAA. En cause, le phénomène de combustion de la cigarette, qui libère de nombreuses substances toxiques et du monoxyde de carbone dans l’organisme du fumeur à chaque bouffée.

L’e-cigarette, de son côté, ne produit aucune combustion. La résistance chauffée par la batterie porte le e-liquide à une température suffisante pour provoquer sa vaporisation. De plus, les substances chimiques contenues dans le liquide pour cigarette électronique sont considérablement moins nombreuses : de la nicotine, du propylène glycol, de la glycérine végétale, des arômes alimentaires et de manière facultative, une très faible proportion d’alcool. Or, comme le rappelle le rapport de PHE, la plupart des effets nocifs de la cigarette à combustion ne sont pas causés par la nicotine.

"Dans le cas pratique, [la cigarette électronique] est un outil désormais tout à fait sûr et la plupart des liquides sont fabriqués en France et répondent aux normes françaises" explique le professeur Bertrand Dautzenberg. "On sait donc exactement ce qu'il y a dans les émissions de cigarettes électroniques, c'est la même chose que dans les liquides."

Quels sont les dangers connus de la cigarette électronique ?

Depuis le début des années 2000, de très nombreuses études ont été menées, notamment en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, sur les effets du vapotage sur la santé humaine. Toutefois, aucune étude à long terme n’a encore pu prouver les risques de la cigarette électronique. Puisqu’il s’agit d’une invention récente, nous manquons de recul pour analyser ses conséquences sur la santé.

Les utilisateurs de cigarette électronique sont toutefois nombreux à noter une amélioration de leur santé après adopté la vapoteuse : meilleur souffle, réduction de la toux, diminution des affections respiratoires…

Pour autant, la cigarette électronique n’est pas un dispositif anodin. Il peut entraîner certains risques dûs notamment à la consommation de nicotine :

  • Irritation de la bouche et de la gorge, nausées, maux de tête ;
  • Augmentation de la tension artérielle et forte dépendance physique.

D’autres effets sont liés à une mauvaise utilisation du matériel, ou à l’usage d’une cigarette électronique défectueuse. Une surchauffe de la résistance peut en effet provoquer la dégradation de la glycérine végétale contenue dans le e-liquide. La glycérine végétale risque alors de libérer une substance chimique très toxique, l’acroléine, également présente dans la cigarette traditionnelle. Mais on s'en aperçoit rapidement et nul risque de vapoter 2 fois avec une résistance brûlée !

Un goût âcre de plastique brûlé est le signe évident d’une surchauffe du liquide. Il convient alors de changer de résistance et de revoir les réglages de sa cigarette électronique.

Les femmes enceintes peuvent-elles vapoter ?

Les effets nocifs de la nicotine sur le développement foetal sont bien connus. C’est pourquoi il est déconseillé aux femmes enceintes de vapoter ou de fumer.

Toutefois, l’arrêt de la cigarette électronique, surtout s’il est brutal, peut occasionner un effet de manque. Le risque de craquer pour la cigarette traditionnelle augmente dès lors. Mieux vaut dans ce cas consulter son médecin qui examinera la possibilité d’une utilisation modérée de la cigarette électronique durant la grossesse.

Faut-il craindre le vapotage passif ?

Les risques liés au tabagisme passif sont connus et abondamment documentés. Qu’en est-il de la vapeur de cigarette électronique ?

Il faut savoir que la durée de vie de la vapeur dans l’atmosphère est environ 100 fois plus courte que celle de la fumée de cigarette, comme le démontre la très sérieuse Revue Médicale Suisse. L’exposition à d’éventuelles substances toxiques est donc 100 fois plus réduite. De plus, le risque d’exposition à des particules solides s’avère négligeable, contrairement à la fumée de cigarette qui délivre de nombreuses particules potentiellement cancérigènes dans l’air.

Il existe cependant un risque mineur, lié à la présence de nicotine dans la vapeur. Les traces de nicotine relevées dans le sang et l’urine de non-fumeurs soumis à un vapotage passif se révèlent bien moins importantes que dans le cas d’un tabagisme passif. Nous vous conseillons toutefois d’éviter de vapoter en présence de vos proches, et en particulier de vos enfants.